Le Pays Dunois : Naillat
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Découvrir notre commune

L’Histoire de Naillat

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Origine du nom

En 1122, ce lieu est appelé ANALIACUM, ANALAC vers 1150, Albertus de ANALIAC au XIIe siècle, Prioratus de ANALHACO en 1250, ANALIACUM en 1276, Prior de NAILHAC au XIVe… Dominus de NAILHACO en 1500, Seigneurie de NAILLACT en 1577.

Prieuré et cure

Naillac, dans l’ancien archiprêtré de Bénévent, avait un prieuré dont le patron était Saint Médard de Noyon. Les prieurs étaient nommés par le Prévôt de Saint-Vaulry en 1687, 1688 et par l’abbé de St-Martial de Limoges en 1698, 1762. N. de Autier était prieur en 1780. La cure, à la fin du XIXe siècle, comptait 2200 communiants, environ 2933 habitants. Le prévôt de St-Vaury y nommait les curés en 1516, 1596 et jusqu’en 1661 et 1686. L’évêque de Limoges y fit cependant une nomination en 1677. Ce fut ensuite l’aquilaire du chapitre de St Martial qui exerçait ce droit en 1744. N. Genty fut nommé curé de Naillat en 1744.

Photo : Le bourg et le clocher de Naillat

Henry-Joseph Aubusson du Piat en 1776, il fut déporté pour la foi pendant la révolution. Mathurin Alaboissette, né à Saint-Sulpice-les-Feuilles le 13 février 1758, fut curé de Couzeix puis de St-Sulpice-les-Feuilles. Déporté à l’étranger pendant la révolution il fut nommé curé de Saint-Germain-Beaupré en 1803 et de Naillat en 1804, où il resta jusqu’en 1810 et fut ensuite curé de Bourganeuf. N. Gillet était curé en 1824 et 1829. Après lui furent nommés Louis-Hippolyte Montaudon en 1833, Frédéric Pascaud en 1872. Deux cloches furent prises pendant la révolution dans l’église de Naillat et conduite à Guéret, en vertu de la loi du 23 juillet 1793. L’une des deux qu’elle possède actuellement pèse 790 kilos et porte cette inscription : « Parrain ; René DESFORGES - Marraine ; Amélie MARLIERE, - M.MOREIGNE, Maire - PASCAUD, curé, 1878, - Bollée, fondeur à Orléans. »

Paléolithique

Nous n’avons rien découvert sur cette période dans notre commune. Mais on a des indices sur le passage de chasseurs dans notre région. On connaît des galets aménagés, vieux d’un million d’années, découverts par monsieur Lasnier à Crozant. Où trouver les traces de leur passage dans notre commune ? Elles sont peut-être présentes sur les replats de la Brézentine . Cette difficile et longue recherche reste à faire ! L’homme de cette époque se déplaçait pour tuer les animaux sauvages, pour chasser. Il était nomade !

Néolithique

Cette période ancienne, il y a 5ooo à 6ooo ans, est bien représentée dans la commune de Naillat. Elle est caractérisée par la domestication des animaux, l’invention de l’agriculture (culture du blé), la conquête de la terre sur la forêt.

L’homme n’éprouve plus le besoin de se déplacer pour trouver sa nourriture, il devient sédentaire.

photo : Le menhir de la Pierre-Berce

Les habitats

Les plus anciens vestiges se trouvent au nord de Naillat, sur le versant de la petite rivière, la Brézentine. On a remarqué que ces sites avaient une bonne exposition, sud ou sud-ouest. De nombreux silex ont été découverts près du village de Pécut. Non loin de la Pierre-Berce (menhir), deux haches (actuellement au musée de Guéret) se trouvaient dans le lit de la Brézentine

Le second endroit de peuplement se situe à l’ouest de la commune près des villages de Gros-Bost, Lavaugautier et la Salesse, cette fois sur le bassin versant de la Cazine. A Gros-Bost, vers les années 1900, le père de Mr Robert Penot a trouvé au lieu dit : Peu de la Garde, à remarquer que ce monticule domine la rivière : la Cazine, une hache polie en silex de couleur ivoire. Elle est très bien conservée, mesure 16 cm de longueur et 6 cm de largeur. Près du même village, Mr Robert Jeannot a recueilli un broyon. Pour préparer les bouillies, galettes de céréales ou du pain, les villageois broyaient les grains sur une pierre un peu concave, avec comme meule, ce gros galet ovoïde qui mesure une dizaine de centimètres. Robert Jeannot a également ramassé 3 belles haches en granulite un peu verdâtre, aux « Betoulles » près de Lavaugautier, ainsi que des silex : lames, pointes.

On constate que monsieur Luinaud Eugène a trouvé des haches semblables au village de la Salesse, distant de 2 kilomètres. Alors que Mr Luinaud creusait un puits devant sa maison, il a découvert une dizaine d’outils préhistoriques : haches polies ou taillées, pointes de flèches . Il a également découvert un peson : une sorte de grosse pastille qui était utilisée pour tendre les fils des métiers à tisser. Il a constaté à 2 ou 3 m de profondeur la présence d’une petite fontaine aux pierres maçonnées. A 10 m de ce lieu, en piochant il a remarqué la présence de 2 foyers, marquent-ils l’emplacement de huttes préhistoriques ?

Les monuments

Les mégalithes (grandes pierres), ces monuments qui servaient de tombes étaient nombreux dans notre région, beaucoup, malheureusement, ont été détruits.

Le dolmen de la Valette, la « Pierre Euberte, Cuberte ou Pierre des Folles ».

Ce dolmen subsiste dans notre commune, au village de la Valette (près de Dun le Palestel).

Les pierres sont énormes. La grosse pierre plate de couverture a 2,25m de longueur et 2,10 m de largeur.

Les pierres debout ont 1,75 m et 1,60 m de hauteur. Alors qu’il était ruiné, il a été étudié par 0. Hernandez et P. Léger.

Une industrie lithique sur quartz a été découverte ainsi que de nombreux tessons de poterie, 3 broyons, 2 galets brisés, mais pas de silex.

photo : Dolmen de la Pierre des Folles

Le menhir de Pécut, ou « Pierre Berce »
Le menhir de Pécut, un autre de nos rochers à légende qui selon cette dernière sonne quand il tonne et danse au son de la cloche de l’église ! Pierre de Cessac écrivait : "Menhir d’une hauteur de 3 m 50, épaisseur à la base 1 m.
Il porte dans le pays les noms de : Pierre des fées, Peire de las Fadas, Pierre qui danse, Pierre Berce (sa forme fait penser à une femme tenant un enfant)." Elle danserait pendant les messes de minuit, à Noël, tandis que le tumulus voisin du moulin de Chanfrier s’ouvre et lance des flammes pour défendre un trésor enfoui en son sein !

photo : Le maginifique menhir de la Pierre-Berce

Chalcolithique ou Âge du Cuivre

Découverte de la hache de Frettet (ou Frétey). En 1930, une hache en cuivre pur a été découverte sur la commune de Naillat, par Monsieur Arsène Gillet près de sa ferme. Cette hache est en cuivre rouge, plate, longue de 120 mm et de 55 mm de largeur au tranchant, de 25 mm au talon. La face est couverte de rugosités longitudinales. Le tranchant est en bon état. Malheureusement on a perdu les traces de cette hache très rare, deux seulement sont connues en Creuse !

Âge de Fer

On peut noter la présence de tumulus arasés à Audines. Un tumulus était un monticule de pierres ou de terre de 2 ou 3 mètres de hauteur qui servait de tombe aux chefs celtiques (ancêtres des gaulois). Au musée de Guéret se trouvent les sépultures de 2 enfants qui portaient des bijoux en fer et cuivre, perle d’ambre, provenant de Bazelat. La tête de Plantadis Cette belle sculpture en granite, haute de 30 centimètres a été découverte par M. Bernard au lieu dit « le bois Carmaud ».
Il s’agit de la représentation d’un dieu celtique ; le dieu aux torques (On remarque ce gros collier autour du cou). Elle se trouvait sous un amas de pierres (son temple ?) dans une villa gallo-romaine. On peut en déduire que les Gallo-romains avaient conservé cette sculpture et adoraient toujours les dieux gaulois.

photo : Sculpture granitique « Tête de Plantadis »

Époque Gallo-Romaine

La commune est riche en vestiges de cette période , surtout du II ème et III ème siècle après J.C. On a dénombré une dizaine de villas grâce à la présence de nombreuses tuiles à rebords, sur de nombreux sites de la commune. Le plus remarquable se situe près du village des Beiges ou l’on peut voir encore des murs soutenant la terre d’un replat qui accueillait les constructions. Les Fougères, situé au carrefour de voies gallo-romaines, possédait un cimetière où l’on a trouvé des restes de colonnes et de nombreuses urnes en granit. Tout près, sur la route des Ribières, on a découvert un rare puits parfaitement conservé. Autour des débris de poteries sigillées et plus communes abondaient. Restes d’une amphore recueillis dans la bourg de Naillat, de céramiques sigillées à décor de fleurs, près de Plantadis. Les urnes funéraires sont nombreuses aux Fougères mais également à Poulignat. Des fragments de colonnes sont notés aux Fougères mais également à la Barde. Un autel est présent dans le cimetière.

Époque Mérovingienne

A l’époque mérovingienne, Naillac avait un atelier monétaire. M. Deloche décrit un tiers de sous d’or, pesant 1,25 g, du troisième quart du VIIe siècle. Il est conservé aujourd’hui au cabinet des médailles à la Bibliothèque Nationale de Paris. Il porte une croix, l’inscription ANALIACO. Tête à droite, ceinte d’un bandeau perlé, terminé aux deux extrémités par deux bandelettes ; buste habillé . Au revers, une croix AVDOBODOM, croix égale ; une couronne de grénétis autour de la légende. Le lieu de fabrication nous est inconnu ; certains parlent des « Pimpelets » ou de « Forges » ?

Moyen-Age et Renaissance

Au-dessous du bourg de Naillac, sur la rive gauche de la Brézentine ( au pont de Naillat ), s’élève un monticule qui porte le nom de « Redoute » ; il a 120 m de circonférence, et environ 10 m de hauteur. Un fossé qui l’entourait recevait les eaux de la petite rivière. Ce monticule a été arasé vers les années 1880 pour prendre la terre et construire la voie communale ; on y a trouvé des restes de pieux, un mors. Le bois prouve qu’on est en présence des premiers châteaux forts en bois du Xe ou IIe siècle.

Cette redoute est le berceau de la célèbre famille de Naillac. Des castels en pierre se trouvaient à Azat, la Bastide, entre les Beiges les Ribières (appartenait-il à la famille Rebière ?), les Villettes. Le château de la Vergne est connu depuis le XVIIe siècle. A noter un escalier de style renaissance à Pécut.

Seigneurs de Naillac

Les seigneurs de Naillac, dont les armes sont : « d’azur à deux lions léopardés d’or, l’un sur l’autre », sont connus depuis Hugues, seigneur de Naillac, du Blanc en Berry et de Gargilesse, vivant en 1187. Il eut pour fils Hugues Seigneur de Naillac, 1230, qui fut père de Guillaume, seigneur de Naillac en 1261. Le fils de ce dernier fut Pierre, seigneur de Bridiers en 1340. Vint ensuite Périchon de Naillac, vicomte de Bridiers. Ce dernier laissa ; Philibert de Naillac, grand prieur d’Auvergne, grand maître de l’ordre de Saint-Jean-de Jérusalem, mort en 1421.
Guillaume, seigneur de Naillac, vicomte de Bridiers en 1384, qui fut père de Jean, seigneur de Naillac, grand panetier de France, tué à la bataille de Harengs en 1428, et ne laissant pas de postérité.
Guillaume, seigneur de Naillac, vicomte de Bridiers en 1384, qui fut père de Jean, seigneur de Naillac, grand panetier de France, tué à la bataille de Harengs en 1428, et ne laissant pas de postérité.

On cite ensuite un Pierre Barton, vicomte de Montbas qui aurait été seigneur de Naillac et chancelier de la Marche en 1476. Gabriel Foucaud, chevalier, était seigneur de Saint-Germain-Beaupré, Naillac, Fleurat… Il mourut vers 1558. (On connaît un quartier de Naillat ; St Gemme ou Germe qui vient du nom St Germain).

Naillac passa dans la famille Rebière dont les armes sont : « d’argent à la fasce de gueules accompagnée en chef d’un croissant de sable entre deux étoiles du même et en pointe d’une étoile, aussi du même ».

André Rebière, écuyer , seigneur de Naillac, Fleurat, Cessac…fit aveu du fief et seigneurie de Naillac le 24 mars 1720. Son fils Pierre Rebière, chevalier, seigneur de Naillac, laissa Gabriel-Pierre Rebière, seigneur de Naillac, qui est mort en Angleterre le 24 avril 1809, ne laissant que des filles. Sa vie a été écrite par l’abbé Carron dans son ouvrage intitulé ; « Vies des justes dans la profession des armes ».

Révolution

En 1793 , Naillat prit le nom de Naillat-la-Montagne. C’est durant cette période que furent prises et fondues les cloches de l’église.

Naillat

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